SOLEIL DE BIRKENAU

soleil de Birkenau- _MG_7054bLe tableau le soleil de Birkenau.

Ce tableau d’un mètre de diamètre en bois épais se présente comme un soleil noir fait de feuilles mortes superposées symbolisant chacune un corps de supplicié, de terre de Birkenau, de pigments purs, de charbon de bois et de cendres. Il est troué à certains endroits pour laisser passer la lumière. Il ne rayonne pas. Il absorbe les rayons du vrai soleil.

Birkenau est situĂ© en Pologne Ă  trois kilomètres d’Auschwitz, dans des marĂ©cages; Ă  l’emplacement du village de Brzezinka (Birkenau en allemand) qui a Ă©tĂ©  dĂ©truit pour construire le camp.

En novembre 1943 quand Auschwitz I devient le Stammlager le camp-souche, Birkenau devient Auschwitz II; il comprend le centre d’extermination ainsi qu’un gigantesque camp de travail forcĂ©. C’est lĂ  que pĂ©rirent plus d’un million de personnes, principalement des Juifs et des Tziganes.

Ă€ partir de 1943, Auschwitz II a son propre commandant (LagerfĂĽhrer) sous l’autoritĂ© du Lagerkommandant : Friedrich Hartjenstein de 1943 Ă  1944, puis Josef Kramer de mai 1944 Ă  dĂ©cembre 1944[17].

Ce tableau a Ă©tĂ© choisi par la Direction GĂ©nĂ©rale de l’ONU pour figurer dans la collection de tableaux de l’ONU.

Capture d’écran 2015-09-17 à 15.30.32Plaque figurant à l’emplacement des chambres à gaz de Birkenau 1er février 2011

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Vision des baraquements de Birkenau 1er février 2011

Disposition du camp

D’une capacitĂ© thĂ©orique de 100 000 dĂ©tenus, il s’Ă©tend sur une superficie de 170 hectares (720 m sur 2 340 m), entourĂ© de 16 kilomètres de barbelĂ©s. Il comprend, dans sa configuration finale, trois parties ou Lager: le camp des femmes, le camp des hommes (tĂ©moignage de Madame RĂ©gine Jacubert) et une extension jamais terminĂ©e « Mexico »; en tout, 300 baraques environ, tout usage confondu. Chacun des Lager est entourĂ© de clĂ´tures de barbelĂ©s Ă©lectrifiĂ©s Ă  haute tension. Certains dĂ©tenus dĂ©sireux de se suicider se jetaient sur ces fils de fer.

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l’entrée du camp le 27 janvier 1945

Dans un premier temps, Himmler avait pensĂ© Birkenau comme une extension d’Auschwitz destinĂ©e Ă  accueillir des prisonniers de guerre soviĂ©tiques dans le cadre de l’invasion de l’Union soviĂ©tique. Ce sont d’ailleurs ces prisonniers soviĂ©tiques qui commencent Ă  construire les baraquements en brique qui deviendront plus tard le camp des femmes.

la solution  finale

Le rĂ´le principal de Birkenau, dĂ©fini dès fin 1941, a ensuite Ă©tĂ© d’appliquer la solution finale Ă  la question juive, c’est-Ă -dire la mise Ă  mort systĂ©matique et programmĂ©e des Juifs d’Europe, Ă  l’Ă©chelle industrielle. Dans ce but, les nazis firent construire Ă  Birkenau, quatre complexes de chambres Ă  gaz-crĂ©matoires (K II, K III, K IV et K V). La construction dĂ©buta en 1942. Le K I est l’ensemble chambre Ă  gaz-crĂ©matorium d’Auschwitz I. C’est d’abord dans deux anciennes fermes situĂ©es Ă  proximitĂ© du camp et transformĂ©es en chambres Ă  gaz, nommĂ©es la maison rouge et la maison blanche, (Bunker I et II) que sont morts une partie importante des Juifs dĂ©portĂ©s de France depuis principalement la gare du Bourget (1942-1943) et la gare de Bobigny (1943-1944).

Le transport

Les dĂ©tenus arrivaient de toute l’Europe Ă  Auschwitz-Birkenau en train, souvent après plusieurs journĂ©es passĂ©es dans des wagons Ă  bestiaux. Certains mouraient durant le voyage de soif, de faim, de maladie ou encore d’asphyxie.

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Birkenau le 1er février 2011

Pendant la plus grande partie de l’existence du camp, les dĂ©portĂ©s arrivaient au niveau de l’ancienne gare de marchandise d’Auschwitz (la Judenrampe) et marchaient environ un kilomètre jusqu’Ă  Birkenau. La voie fut prolongĂ©e au printemps 1944 pour terminer son trajet Ă  l’intĂ©rieur de Birkenau, au plus près des dispositifs de gazage.

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Modèle de wagon 8 chevaux 40 hommes à Birkenau 1er février 2011

La sélection à l’arrivée

Ă€ peine sortis du train, les prisonniers subissaient la selektion. D’un cĂ´tĂ©, les faibles, les personnes âgĂ©es, les malades, les femmes enceintes, les enfants destinĂ©s Ă  ĂŞtre gazĂ©s immĂ©diatement. Des hauts parleurs leur  proposaient parfois des camions.(cf, tĂ©moignage de  Madame Julie Vallach et de Madame Denise Holstein). L’autre, les adultes (en thĂ©orie Ă  partir de 15 ans) les plus valides que les SS destinaient Ă  la mort par le travail forcĂ©. Souvent, le docteur Josef Mengele opĂ©rait une sĂ©lection parmi les nouveaux venus pour conduire ses expĂ©riences.(cf, tĂ©moignage de Madame Annette Cabelli)

Dans tous les cas, les dĂ©tenus Ă©taient mis Ă  nu, rasĂ©s, tatouĂ©s, dĂ©possĂ©dĂ©s de leurs biens qu’on stockait dans des entrepĂ´ts appelĂ©s Kanada dans le jargon du camp. Les objets personnels de valeur faisaient l’objet d’une comptabilitĂ© prĂ©cise Ă©tablie par l’Administration d’Auschwitz sous les ordres de Karl Möckel et Ă©taient ensuite envoyĂ©s, trimestriellement, en Allemagne

 Le travail forcé

Les survivants Ă  ce premier tri Ă©taient rĂ©partis en groupes de travail (Kommandos) et employĂ©s comme main-d’Ĺ“uvre esclave dans les usines dĂ©pendant du camp ( (Cf tĂ©moignage de Monsieur Max Hecht et de Monsieur Sam Braun), mais aussi dans des fermes ou Ă  l’intĂ©rieur du camp.

Les chambres  à gaz

Les chambres Ă  gaz pouvaient recevoir près de 1 440 personnes pour les plus grandes et 768 personnes Ă  la fois pour les plus petites[.] Une salle dotĂ©e d’une installation sanitaire factice, laissait entrevoir une trappe sur le toit d’oĂą le zyklon B Ă©tait jetĂ© par des gardes. Les cadavres Ă©taient soigneusement examinĂ©s afin d’en extraire bagues ou d’Ă©ventuelles dents en or avant d’ĂŞtre aussi vite que possible brĂ»lĂ©s dans les fours crĂ©matoires contigus. C’Ă©tait la mission du Sonderkommando choisi parmi les prisonniers. Les membres de ces Kommandos Ă©taient eux mĂŞmes mis Ă  mort au bout de quelques temps) Vers la fin de la guerre, alors que les fours crĂ©matoires tournaient Ă  plein rĂ©gime, les nazis tuèrent encore plus de victimes et brĂ»lèrent les corps dans des fosses de crĂ©mation creusĂ©es Ă  proximitĂ©. (cf  le tĂ©moignage de Madame Zelda Sosnowski) La dispersion des cendres Ă©tait effectuĂ©es dans les champs ou les lacs d’alentour. Un de ces Ă©tangs Ă  proximitĂ© des ruines d’une des chambres Ă  gaz contient toujours un sinistre liquide grisâtre.

la révolte

Le 7 octobre 1944, des membres du Sonderkommando, 250 prisonniers responsables des corps des personnes après gazage, se soulevèrent. Ils s’Ă©taient procurĂ© des explosifs subtilisĂ©s par un Kommando de jeunes femmes juives travaillant dans les usines d’armement de l’Union Werke. Ils rĂ©ussirent Ă  dĂ©truire partiellement le crĂ©matoire IV. Après l’explosion, ils coupèrent les barbelĂ©s Ă©lectrifiĂ©s Ă  l’aide de pinces d’Ă©lectricien, et s’Ă©chappèrent dans la forĂŞt. Mais leur fuite Ă©choua et la plus grande partie du groupe fut liquidĂ©e; peu survĂ©curent

*les sources de cette documentation sont de trois ordres : les témoignages des rescapés, la visite sur place d’Auschwitz le 1er Février 2011,  la visite en 2011 de Beith Lohemei Hagatgaot en Israel ainsi que le musée Yad Vashem à Jerusalem (photos notamnent ) ainsi que les  archives.

 



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