The Holocaust
LA SHOAH ET LE TEMPS
Guy Nathan Mitrani
La Shoah prend place dans l’Histoire du monde comme l’événement inconcevable, innommable, inhumain au sens d’irréalisable pour l’Homme et par l’Homme. La Shoah n’est cependant, au regard de l’Histoire qu’un fait historique, eu égard à l’ensemble des événements, d’intensités diverses, qui la constituent.
En ce sens, cet événement s’est déroulé dans le temps, lequel, de fait, a un commencement et une fin. Si le premier nous est bien connu, la seconde se situe au temps des derniers survivants de la Shoah, et du dernier, très précisément. Cependant, pour ces rescapés, on peut parler d’une « Mémoire vivante ».
Que devient le fait historique dans la dimension du temps et sa fuite. La «Mémoire vivante » va se prolonger par une « Mémoire historique » et le «Devoir de mémoire », au travers de l’ensemble des manifestions qui vont la soutenir. et en ce sens, à la « Mémoire vivante », va se substituer une «Mémoire symbolique ».
C’est précisément à cette « charnière historique » que se situent les travaux d’ Alain HUSSON-DUMOUTIER, Peintre de l’UNESCO pour la Paix. Il est à relever, en particulier, que chacun des derniers rescapés de la Shoah, qui ont été interviewés, malgré les souffrances mentales et charnelles qu’ils ont vécues, malgré les horreurs dont ils ont été les témoins, n’ont jamais cessé de clamer leur foi en l’Homme… Un peu comme si l’horreur à son point culminant n’était et ne pouvait plus être vécue que sous la forme d’une « irréalité» , d’un rêve ou plutôt d’un cauchemar, au réveil, c’est-à -dire au « retour à la vie ». ce n’est pas le pardon qu’ils visent, c’est « la croyance en l’Homme », pour pouvoir vivre.
L’occasion et le support nous en sont donnés, à la fois symboliquement, en nous appropriant l’œuvre d’ Alain HUSSON-DUMOUTIER, mais également de manière universelle, au travers de l’UNESCO. en créant un lieu de « mémoire permanente », dédié, par delà l’Histoire, à la « CROYANCE EN L’HOMME », pour rejoindre celle des « DERNIERS RESCAPES DE LA SHOAH ».